vous êtes ici : accueil > Actualité

Vos outils
  • Diminuer la taille du texte
  • Agmenter la taille du texte
  • Envoyer le lien à un ami
  • Imprimer le texte

Travail du dimanche : Plus d’inégalités entre les salariés

La Commission des affaires sociales du Sénat a organisé le 7 juillet 2009 une table ronde avec les organisations syndicales sur le Travail du Dimanche. Ce même jour, à l’Assemblée nationale, dans une ambiance électrique s’ouvraient les débats sur ce proposition de loi.

A cette table ronde, l’ensemble des organisations syndicales a mis en exergue les incohérences, les inégalités et les effets « dominos » que vont occasionner cette brèche législative avec comme conséquences directes la banalisation et la généralisation du Travail le dimanche. L’ouverture dominicale des commerces répond aux yeux de Nicolas Sarkozy à une certaine vision de la société tourné exclusivement vers l’ultra libéralisme.

La CGT a réaffirmé son opposition à cette proposition de loi et a renouvelé sa demande de retrait, tant celle-ci va entrainer un bouleversement radical et un recul sociétal.

Cette loi va de plus engendrer davantage d’inégalités entre les salariés. De plus en plus de voix s’élèvent contre cette proposition comme le démontre les 160 000 signatures recueillies par notre pétition. Les mobilisations et les initiatives se multiplient de jour en jour.

La CGT poursuit sa campagne « le Dimanche, c’est pour nous » plus que jamais, signons la pétition. C’est une bataille qui continue et qui doit s’amplifier jusqu’au retrait de la loi.

Le travail du dimanche doit être et rester exceptionnel dans l’ensemble des secteurs professionnels, celui-ci doit être reconnu par le salaire et repos compensateurs égal pour tous.

La CGT exige l’ouverture de réelles négociations.

Vous pouvez signer en ligne la pétition de la CGT ou utiliser la version téléchargeable afin de diffuser et faire signer cette pétition autour de vous, parmi vos collègues et vos proches.

Lire ci-dessous l’article paru dans l’Humanité du 16/07/2009

Devoir de clarté

On a beau y être habitué, le procédé est toujours aussi détestable. La droite a profité du cœur de l’été pour commettre un mauvais coup qu’il lui avait été plus difficile de mener à bien en une autre saison : le travail dominical. On savait le président de la République fort attaché à la fin de la reconnaissance d’un jour chômé pour l’ensemble des travailleurs, d’une césure où la famille se retrouve autour d’activités aussi improductives que le sport, la culture, le bonheur d’être ensemble entre générations. Un jour où les Français échappent à l’appel du tiroir-caisse, quel gâchis pour les groupes de la distribution ! ?? l’aune de la civilisation du tout-marchand, l’homme est à la fois travailleur et consommateur. Il faut pour cela que certains abandonnent leur dimanche à leurs semblables qui vont errer dans les allées des centres commerciaux. Au moment où la création et l’imagination font la fête à Avignon, les nouvelles qui nous parviennent du Palais-Bourbon ne nous sortent pas de la grisaille du libéralisme.

Nicolas Sarkozy est donc parvenu à réduire à résipiscence les voix qui, dans son propre camp, regimbaient jusqu’alors à entériner une proposition de loi qui concentrait contre elle nombre d’oppositions. Mais attendre le lendemain du 14 juillet, alors que la moitié des salariés sont en vacances, pour venir à bout d’un dossier sur lequel il a échoué à trois reprises précédemment, c’est plutôt l’aveu des difficultés qui l’obligent à passer en force. Et pourquoi mettre tant de ténacité pour imposer un projet aussi impopulaire ? Parce qu’il participe, comme le dénonce le groupe communiste et du parti de gauche au Sénat, qui va délibérer après le vote à l’Assemblée nationale, d’une entreprise d’ensemble de « détricotement du Code du travail ». Le texte introduit en effet des discriminations entre les salariés, selon qu’ils opèrent dans des zones dites touristiques, où le travail dominical sera réputé de plein droit, c’est-à-dire sans possibilité pour les salariés de s’y refuser et sans augmentation de salaire, et les travailleurs du commerce et des services des périphéries des grandes métropoles. Derrière ces éléments de discrimination, qui motivent la décision des députés socialiste de saisir le Conseil constitutionnel, la loi vise à banaliser le travail dominical et à supprimer les rémunérations supplémentaires auxquelles les salariés avaient droit jusqu’alors.

Pierre par pierre, le gouvernement démonte le modèle social français, auquel le président de la République avait fait référence dans son discours devant le Congrès de Versailles.

Article publié le 19 juillet 2009.


Politique de confidentialité. Site réalisé en interne et propulsé par SPIP.