vous êtes ici : accueil > Actualité

Vos outils
  • Diminuer la taille du texte
  • Agmenter la taille du texte
  • Envoyer le lien à un ami
  • Imprimer le texte

Rentrée de luttes pour sortie de crise

INTERVENTION DU SECRETAIRE GENERAL DE LA CGT LE 3 SEPTEMBRE

Il y a un an, la CGT avait analysé la crise actuelle comme une crise structurelle et identifié trois racines profondes : une nouvelle phase de la mondialisation qui a provoqué la mise en concurrence des travailleurs à une échelle sans précédent, une augmentation de la rentabilité du capital qui a accru la pression sur les salariés, développé la précarité et réduit l’investissement dans la sphère productive, l’existence d’un volume impressionnant de liquidités qui a permis une inflation des actifs financiers et immobiliers. Patronat et gouvernement n’ont toujours pas pris en compte le fait que c’est globalement le mode de croissance financier et libéral qui s’est imposé depuis 25 ans à partir des Etats-Unis, qui est en crise et entretient la crise.

Certes, des discours présidentiels répétés affirment vouloir accorder une nouvelle place au travail, à l’environnement ou aux activités productives. Le MEDEF se dit lui « à la recherche de temps nouveaux » mais continue de proposer les recettes du passé comme l’abaissement du coût du travail, le recul de l’âge de départ en retraite, la multiplication des aides et subventions publiques aux entreprises.

Les décisions concrètes arrêtées en de multiples domaines contredisent les professions de foi présidentielles. La mise en cause de la logique de la rentabilité financière et la reconnaissance des priorités sociales pour une sortie de crise ne sont pas inscrites dans les choix patronaux et gouvernementaux.

Aussi, les salariés ont toutes les raisons de se mobiliser de nouveau en cette rentrée pour exiger d’autres réponses que celles apportées par le gouvernement après les grandes mobilisations du premier semestre. La CGT a souhaité que la prochaine réunion intersyndicale ait lieu rapidement. Les contacts sont en cours. La CGT portera des propositions débattues à l’occasion du Comité confédéral national qui s’est réuni la semaine dernière. Nous proposerons notamment de faire du 7 octobre la prochaine journée de mobilisation unitaire interprofessionnelle. Cette date, coordonnée par la Confédération syndicale internationale, a été retenue pour que s’expriment sur l’ensemble des continents les exigences sociales sur l’emploi et les salaires.

La CGT considère que c’est l’ensemble des mobilisations intervenues depuis un an qui doit être pris en compte dans l’appréciation de la capacité de mobilisation syndicale. Ceux qui prophétisent la fin de l’unité syndicale ou l’atonie du mouvement social en cette rentrée au motif que les manifestations du 13 juin n’ont pas eu le succès escompté se trompent.

Rien n’est écrit d’avance, beaucoup va dépendre de la détermination dont feront preuve ensemble les syndicats en continuant de s’inspirer de la plate-forme revendicative commune. Certes, le débat existe entre les organisations syndicales sur les suites à donner aux mobilisations du premier semestre. Plus largement, le mouvement syndical est en réflexion sur son avenir pour trouver les voies et les moyens de faire progresser sa capacité d’intervention et son poids sur les orientations économiques et sociales. Chacun sait que chacune des organisations doit désormais intégrer les nouvelles règles de représentativité et de négociation sans sa stratégie. La démarche de syndicalisme rassemblé prôné par la CGT a montré sa pertinence. Elle a été approuvée par 34 % des salariés aux élections prud’homales, certains auraient tendance à l’oublier. C’est aussi ce qui justifie la détermination et la confiance avec lesquelles la CGT aborde cette rentrée.

Lire la suite de l’intervention

Article publié le 6 septembre 2009.


Politique de confidentialité. Site réalisé en interne et propulsé par SPIP.