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Première victoire des ex-CRC en justice

Licenciés avec le strict minimum, les ex-salariés de CRC menaçaient leur ancienne direction de diffuser un document à ses clients pour rouvrir les négociations. Vivanco n’a pas obtenu gain de cause.

Les ex-salariés de CRC et leur ancienne direction ne se parlent plus, depuis la liquidation du site de Neuilly-le-Réal début mars et une entrevue en préfecture. Ils échangent par mail ou se croisent au tribunal de grande instance de Moulins.

Les trente-trois ex-salariés ont été assignés, hier matin, en procédure d’urgence (référé), au TGI par Vivanco France. Pour Me Jean-Louis Deschamps, l’avocat des ex-CRC, « la direction a trouvé que les actions en justice comme seul terrain de négociations ».

L’avocate parisienne de Vivanco a plaidé la bonne foi de son client « qui a maintenu l’activité de CRC en injectant du cash et a envisagé un plan de cession de CRC pour éviter les licenciements ». Au final : aucune offre de reprise formulée, trente-trois licenciements et une proposition d’indemnités de 4.000 euros à chaque salarié s’il renonce à toute action en justice.

Les ex-Vivanco réclament 60.000 euros, soit 2 millions d’euros au total. Ils l’ont signifié dans un mail adressé à leur direction le 7 avril. Dans ce message électronique, ils ont joint un document, expliquant le « sabordage économique de CRC », qu’il diffuserait aux filiales de Vivanco et à ses clients en cas de non reprise des négociations :

« La volonté de nuire est réelle. Ils menacent d’adresser ce document diffamant et mensonger à nos clients stratégiques (Fnac, Auchan, System U, etc). Dans cette volonté de nuire, ils ont utilisé le papier à en-tête avec le logo de la société. C’est un sabotage, car ce mail aurait l’effet d’une bombe pour Vivanco, qui est toujours concernée par un plan de sauvegarde mais qui reste un partenaire fiable ».

Pas si fiable pour Me Deschamps. Notamment pour les négociations « qui se font à deux, comme les enfants ». Pour l’avocat des ex-salariés, Vivanco ne serait pas un bon père :

« La direction se refuse à nous rencontrer. Sa seule réponse, c’est une procédure. Ce document fait partie d’un combat légitime de salariés qui demandent réparation ». Des ex-salariés qui occupent leur ancienne usine depuis la liquidation. Illégalement pour l’avocate de la direction : « Il reste sur le site les archives, des documents comptables et de la marchandise. Cette occupation est un trouble manifeste ».

Vivanco ne peut pas « s’offusquer de cette occupation » pour Me Deschamps. Car le bâtiment, qui fait désormais partie des actifs, est sous la seule responsabilité du liquidateur judiciaire.

Le président du tribunal a rejeté les deux demandes de Vivanco et a condamné l’entreprise à des indemnités de frais de défense.

Article publié le 20 avril 2010.


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