vous êtes ici : accueil > Actualité

Vos outils
  • Diminuer la taille du texte
  • Agmenter la taille du texte
  • Envoyer le lien à un ami
  • Imprimer le texte

Pourquoi se mobiliser le 7 Octobre ?

Les Organisations Syndicales CFDT, CFE-CGC, CGT, FSU, Solidaires, UNSA se sont réunies le 8 septembre 2009 dans la continuité de l’intersyndicale initiée depuis octobre 2008 et sur la base de la déclaration commune du 5 janvier 2009 et du communiqué commun du 25 mai 2009.

Quoiqu’en disent les augures sur la sortie de la crise, les dégâts économiques et sociaux s’aggravent, ce qui rend d’autant plus urgentes les réponses en matière d’emploi et de lutte contre les inégalités, alternatives aux choix patronaux et gouvernementaux actuels.


C’est pour cela qu’elles conviennent de continuer à agir ensemble, notamment auprès des salariés pour impulser et soutenir les actions dans les entreprises, les services, les secteurs professionnels et territoires.

Les Organisations Syndicales réunies ont convenu de poursuivre le travail commun, engagé depuis un an, d’analyses, de propositions et d’actions. Elles décident de se retrouver le 28 septembre dans les locaux de l’UNSA et souhaitent que les 8 organisations syndicales soient présentes.


Le 7 octobre est la journée mondiale de mobilisation des travailleurs pour le travail décent, à l’appel de Confédération Syndicale Internationale. Les Organisations Syndicales appellent les salariés à y participer massivement, selon des modalités qu’elles préciseront.

Deux exemples de dégâts économiques et sociaux actuels :

  • la hausse du forfait hospitalier

Simple « piste de travail » ou décision déjà arbitrée ? Une augmentation de 25% du forfait hospitalier (actuellement de 16 euros) et d’une nouvelle mesure de déremboursement sont bien envisagées. Le gouvernement qui prépare le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2010, présenté en octobre au Parlement, envisage d’augmenter de 16 à 20 euros le forfait hospitalier.

Le Journal du Dimanche annonce que le gouvernement envisagerait d’inscrire une augmentation du forfait hospitalier de 4€, soit une augmentation de 25%, dans le PLFSS 2010.

Les frais dits « d’hôtellerie » à la charge des malades deviennent exorbitants, pouvant atteindre les tarifs de l’hôtellerie de tourisme. On néglige ainsi le fait que les patients ne se font pas hospitaliser pour le plaisir, mais qu’au contraire l’hospitalisation s’impose toujours à eux.

Cela confirme une fois de plus qu’une fois les franchises mises en place leur augmentation devient pour les gouvernements successifs la solution de facilité, au lieu de rechercher des moyens équitables pour accroître les recettes.

Opposée à l’instauration du forfait hospitalier et à toutes les franchises médicales qui l’ont suivie, la Cgt demande la suppression de toutes ces taxations supplémentaires en direction des malades.

Autre hypothèse avancée par le Journal du Dimanche, la baisse de remboursement des médicaments à « prescription médicale facultative », c’est-à-dire disponibles sans ordonnance mais qui peuvent être partiellement remboursés s’ils sont prescrits par un médecin (paracétamol, aspirine notamment). Ils ne seraient plus remboursés qu’à 15% au lieu de 35% actuellement.

La Cgt s’oppose fermement à ces nouvelle ponctions qui pèserait une fois de trop sur les assurés sociaux et en particulier sur les plus vulnérables d’entres eux, les malades. Il est urgent de remettre en place un système de prise en charge équitable et transparent qui permettent un accès aux soins pour tous.

Au regard de la situation économique et sociale de notre pays, alors que le chômage explose tandis que les banques annoncent leur intention de renouer avec les pratiques des « bonus » et que les entreprises du CAC 40 annoncent es résultats semestriels certes en forte baisse mais dépassant tout de même globalement plus de 20 Mds € au premier semestre 2009, ces injustices deviennent intolérables.

Face à la gravité de la situation des comptes de la sécurité sociale, il serait irresponsable de la part du gouvernement d’évacuer une fois de plus le débat sur son financement, qui permettrait de couvrir les besoins sanitaires et sociaux. Les pistes envisagées risquent de provoquer un nouveau recul de la couverture sociale.

Depuis des années, la Cgt fait des propositions réalistes et réalisables de financement de la sécurité sociale pour retrouver le chemin de la solidarité, de la protection sociale pour tous. Il est urgent que celles-ci soient enfin sérieusement examinées.

  • La mise en place de la taxe carbone

La Président de la République vient de préciser les modalités de mise en œuvre de la taxe carbone.

Une fois encore, les organisations syndicales n’ont pas été consultées avant une décision lourde de conséquences pour le pouvoir d’achat des salariés.

Certes, une compensation en fonction de la valeur moyenne représentée par la taxe est annoncée mais cette compensation en valeur moyenne n’est qu’un trompe l’œil
 : les entreprises sortent gagnantes et la justice fiscale n’est pas au rendez-vous.

Au contraire, le choix de la baisse de l’impôt sur le revenu pour compenser la taxe aboutit à renforcer la fiscalité directe au détriment de la fiscalité la plus injuste, la fiscalité indirecte. Avec le dispositif annoncé, les entreprises sont assurées de la compensation de la taxe carbone en plus de la suppression de la taxe professionnelle.

Le bilan fiscal est donc très favorable aux entreprises. Elles revendiquaient la « neutralité fiscale » du dispositif. Elles obtiennent au total un allègement de leur contribution au budget de l’Etat !

Ce sont bien les ménages qui sont appelés à payer la différence, d’une manière ou d’une autre, d’autant que l’alourdissement de la charge de la dette lié aux milliards injectés par l’Etat pour renflouer le système financier viendra s’ajouter au tableau.

En réalité, il s’agit d’un nouvel impôt appelé à croître rapidement dans les années à venir. Ce n’est pas de cette façon que seront traitées sérieusement les questions posées par le réchauffement climatique. Celles-ci doivent être prioritairement résolues avec des mesures concrètes d’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments, le développement ambitieux des transports en commun et des mesures drastiques de réduction des émissions de CO2 des véhicules. Il est donc temps que l’Etat mette enfin des moyens financiers à la hauteur de ces enjeux.

Il faut également une réforme fiscale d’ampleur, comportant des mécanismes de régulation justes incitant réellement à la réduction des émissions de CO2, sans pénaliser les ménages modestes. Cela suppose de renoncer au bouclier fiscal et aux allègements de cotisations sociales injustifiés accordés aux entreprises et de rétablir la progressivité de l’impôt sur le revenu.

Article publié le 20 septembre 2009.


Politique de confidentialité. Site réalisé en interne et propulsé par SPIP.