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Les syndicats de la DGFiP se sont réunis le 12 février 2009 pour analyser les résultats de la grève du 29 janvier et pour envisager la suite de la mobilisation compte tenu des communiqués interprofessionnels, Fonction publique et Finances et sur la base du contexte propre à la DGFiP.
Les organisations syndicales Union SNUI-SUD Trésor, CGT Impôts, CGT Trésor, Union FO-DGFiP, CFDT Finances Publiques, CFTC DGFiP et UNSA DGFiP se félicitent du très fort engagement des agents de la DGFiP, tous grades confondus, dans la grève et les manifestations unitaires du 29 janvier.
Elles considèrent également que l’unité syndicale interprofessionnelle est un élément positif pour réussir les mobilisations dans la durée et obtenir satisfaction.
Elles constatent que les pouvoirs publics n’ont à ce jour apporté aucune réponse aux revendications et que celles propres aux fonctionnaires et aux services publics ont fait l’objet de nouvelles provocations lors de l’intervention du président de la République. Elles estiment donc qu’il est nécessaire d’accentuer la pression.
En conséquence, les organisations syndicales de la DGFiP décident ensemble :
Ces revendications qui portent sur l’emploi, les rémunérations et les Services Publics ont une forte résonance à la DGFiP compte tenu du rôle particulier qui lui incombe dans le contexte de crise actuel.
Par ailleurs, les organisations syndicales Union SNUI-SUD Trésor, CGT Impôts, CGT Trésor, Union FO-DGFiP, CFDT Finances Publiques, CFTC DGFiP et UNSA DGFiP ont décidé de demander une audience au Directeur Général pour exiger l’ouverture de discussions sur la base de ces revendications.
Au lendemain du sommet social du 18 février, la CGT reste plus que jamais convaincue de la nécessité de réussir une nouvelle mobilisation nationale interprofessionnelle unitaire de très grande ampleur le 19 mars prochain.
La réunion s’est ouverte dans un climat tendu du fait de la gravité de la situation en Guadeloupe. Appuyée par toutes les confédérations syndicales, la CGT a exigé que gouvernement et patronat assument leurs responsabilités et répondent sans tarder aux revendications exprimées fortement et démocratiquement depuis plus d’un mois.
Si la force de la mobilisation du 29 janvier a contraint le Président de la République à de premières annonces sociales, elle n’a pas encore permis d’obtenir l’inflexion demandée sur les politiques d’emploi, de salaires, de contrôle des aides publiques et de justice sociale indispensables pour sortir de la crise. Le Président de la République persiste dans un discours d’autosatisfaction sur sa politique économique et sociale et refuse toute idée de remise à plat ou même de modification de ses choix économiques et sociaux.
A partir de là, pressé par l’importance des mobilisations, il distille un certain nombre de mesures temporaires, émiettées et de faible portée qui relèvent plus d’un faible accompagnement social de la crise que d’une politique permettant de la surmonter.
Le Président de la République a aussi annoncé la création d’un « fonds d’investissement social » destiné à la mise en œuvre des dispositifs de formation et d’indemnisation annoncés. Mais les sources de financement de ce fonds restent floues tant du côté gouvernemental que patronal. Si, sur chaque sujet les débats ont été vifs, le Président de la République défendant pied à pied sa politique, ils l’ont été doublement sur la question décisive d’un nouveau partage des richesses. Face à l’indignation de l’opinion publique, le Président de la République ne peut plus nier la nécessité d’un autre partage des profits. Mais il en renvoie l’examen à une commission. Dans le même temps, il refuse toute mesure favorable aux salaires, telle que le conditionnement de toutes les aides publiques et allègements de cotisations sociales à la signature d’accords salariaux dans les entreprises, réclamé par toutes les organisations syndicales.
C’est pourtant plus que n’en peut supporter la Présidente du Medef qui voit dans le débat sur le partage des profits « une atteinte au droit de propriété des entreprises ». Une information consultation des CE est annoncée sur les aides publiques aux entreprises. C’est un début de réponse à l’indignation que suscitent les transferts massifs et sans contrôle d’argent public vers les entreprises. Il faut agir encore pour obtenir un véritable droit de veto des CE réclamé par la CGT.
A l’évidence, les nouvelles mesures dites « sociales » sont à mettre à l’actif de la puissante mobilisation du 29 janvier. Elles sont néanmoins d’un faible volume et n’auront pratiquement que peu d’impact pour favoriser une relance économique et une plus grande justice sociale.
La rencontre unitaire du lundi 23 février devra par conséquent préciser les modalités de la prochaine mobilisation du 19 mars sur laquelle s’est engagé l’ensemble des organisations syndicales.
Article publié le 19 février 2009.