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Natixis : la crise ???

La filiale des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires a annoncé une perte nette de 2,799 milliards d’euros en 2008.

Natixis a fortement été fragilisée par la crise économique. La filiale des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires, qui signent leur accord de fusion ce jeudi, annonce une perte de 2,799 milliard en 2008. Elle l’explique par « un contexte de crise financière qui a particulièrement affecté les banques de financement et d’investissement, conduisant à la faillite de Lehman Brothers et à une dislocation sans précédent des marchés au quatrième trimestre 2008 ». Le marché attendait une perte de 1,919 milliard d’euros. Les revenus pour l’exercice 2008 s’élèvent à 2,934 milliards d’euros.

En 2008, le portefeuille d’actifs de Natixis est devenu illiquide (invendable). Les comptes ont été amputés de 3,452 milliards d’euros par les dépréciations. L’aide de 1,9 milliard qui était venue renforcer ses fonds propres au quatrième trimestre dans le cadre du plan de soutien au secteur bancaire a permis cependant d’endiguer la situation.

Son directeur général Dominique Ferrero a déclare que « Natixis est engagé dans un projet de restructuration profonde ». Il annonce également que la société ne versera pas de dividende pour 2008 mais que « le retrait de la cote de la banque n’est pas d’actualité ». Il affirme également que la fusion des Banques Populaires/Caisses d’Epargne n’entrainera pas de changement radical dans la stratégie de la société.

Le quotidien Libération révèle dans son édition du 10/04/2009 que Jean-Pascal Beaufret, l’ex-directeur financier de Natixis limogé fin novembre 2008, s’apprête à empocher la coquette somme de 1,5 million d’euros pour neuf mois de présence dans l’entreprise qui affiche 2,8 milliards de pertes.

Arrivé en février 2008 dans la banque d’investissement, à la demande du président du directoire de Natixis, Dominique Ferrero, dont il est proche, « l’homme [Jean-Pascal Beaufret] n’a aucune expérience dans la banque d’investissement et ses passages dans le monde bancaire n’ont pas laissé un souvenir impérissable dans les années 90 », souligne le journal. Tout juste débarqué d’Alcatel-Lucent, M. Beaufret reçoit, en plus de son salaire annuel de 500 000 euros, une prime d’arrivée du même montant, « un golden hello ».

« A l’automne, les deux actionnaires de Natixis, les Caisses d’épargne et les Banques populaires, demandent sa tête » et l’obtiennent. M. Beaufret quitte la société le 30 novembre, non sans être assuré de bénéficier d’un préavis de six mois et d’une indemnité de départ d’un montant équivalent, soit à nouveau 500 000 euros.

Les résultats au 31/12/2008

Cet article prouve une chose : cette crise n’est pas celle des salariés, les responsables sont à rechercher du côté du MEDEF et du gouvernement qui développent avec obstination des politiques libérales contre le monde du travail, pour mieux les mettre au service des affairistes et des financiers.

LE 1ER MAI SERA DONC L’OCCASION DE RECONCILIER L’HISTOIRE DES MOUVEMENTS SOCIAUX AVEC LA MODERNITE DE NOS REVENDICATIONS EN EMPRUNTANT UNE DEMARCHE SYNDICALE INEDITE.

Article publié le 20 avril 2009.


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