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Les pompiers de la Marne réclament du personnel

La grogne enfle du côté des pompiers marnais. Hier, après avoir battu le pavé, ils ont pu exprimer leurs griefs au colonel Colin. Ils réclament 80 pompiers supplémentaires.

LES pompiers marnais en ont ras la visière ! « A Reims, on compte un pompier pour 7 000 habitants, c’est catastrophique ! », lâche l’adjudant Desgrippes, et pompier au sein de la caserne Marchandeau, et représentant syndical. On l’aura compris, c’est bien sur les effectifs que leurs revendications portent. Reims a été le premier à tirer la sonnette d’alarme. « Concrètement, il faudrait 80 pompiers professionnels supplémentaires sur l’ensemble du département dont 60 rien qu’à Reims », assure Mario Santin, secrétaire général CGT du Sdis 51. Décidés à obtenir des réponses de leur hiérarchie, hier, ils ont pris d’assaut la ville préfecture de Châlons-en-Champagne, bien déterminés à rencontrer leur directeur. « Le 19 janvier, lors de la dernière réunion de concertation, le colonel Colin a botté en touche », accusent les deux représentants syndicaux.

Une bonne centaine de soldats du feu ont donc rejoint le Sdis peu avant 14 heures. Symboliquement, ils ont bloqué l’accès au site, qui n’est autre que leur siège départemental depuis 1999. « Depuis le passage à la départementalisation, on grignote les effectifs. Un seul exemple : à Reims, le service fonctionne avec 35 pompiers, il en faudrait 46 pour respecter le protocole ». Sur 150 agents rémois, ce sont 600 jours de congés qui n’auraient pas pu être pris en 2009. ?? Reims toujours, on enchaîne les tours de garde. «  La moyenne de sommeil par nuit est de 2 h 17 ». Un chiffre que jettera, furieux, un pompier au colonel Colin qui a fini par répondre à « l’invitation » de ses hommes.

Au conseil municipal de Reims le directeur du Sdis a écouté stoïquement les revendications des sapeurs-pompiers du département devant la préfecture et le conseil général qu’une délégation avait rejoint vers 15 h 30. Sous les huées, il s’est déclaré ouvert au dialogue. « Je reprends les négociations quand vous voulez ».
Face à la grogne, il a expliqué que « les difficultés avaient été ciblées, mais que les solutions n’avaient pas encore été validées », déclaration qui a fait sortir de ses gonds Georges Fourny. « Dites-nous combien de postes vont être créés ! ». Aucune réponse. « Vous ne m’avez jamais donné vos besoins », a répliqué le colonel Colin.
« Vous mentez ! », accuse Mario Santin. Un document de 30 pages aurait été remis dans ce sens lors d’une réunion avec le président du Sdis, Charles de Courson, absent hier. Et d’évoquer « une pénurie de pompiers qui allonge les délais d’intervention, ce qui constitue un danger pour la population et fait prendre des risques aux pompiers ».
La rencontre entre Pascal Colin et ses hommes aura finalement tourné court,pour ne pas dire au vinaigre. « Sa présence n’est absolument pas un gage de confiance. On l’a poussé dans ses retranchements, sans pourtant obtenir de réponses », conclut Jean-Philippe Desgrippes. Pour un pompier châlonnais, « il est déplorable de laver son linge sale en public alors qu’il devrait l’être en famille ».
Le combat ne fait que continuer pour les hommes aux casques d’argent. Ils ont d’ores et déjà promis de durcir le ton dès lundi prochain en s’invitant au prochain conseil municipal de

Article publié le 24 janvier 2010.


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