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Des discussions sur la pénibilité à Dunlop

Pour la CGT-Dunlop, « Les travaux manuels nécessitent d’arrêter à 57 ans ». La direction, elle, multiplie les initiatives pour rendre le travail moins pénible.

Au sein de l’entreprise Dunlop, la notion de pénibilité ne date pas du débat sur la réforme des retraites. Depuis de nombreuses années, des mesures ont été prises pour améliorer les conditions de travail des salariés : reclassements à la suite d’une inaptitude physique, automatisation de certaines tâches, encouragement à la polyvalence.

« Même si la production de pneumatique reste encore très manuelle, on a réussi à réduire les opérations de manipulation, explique le PDG, Josy Blum. Tout est fait pour automatiser les opérations qui demandent de la force ». A l’initiative du syndicat CGT, élus, parlementaires et MEDEF viennent de participer à une visite de l’usine ?

A Dunlop, la moyenne d’âge de départ à la retraite est de 59 ans. Certains partent plus tôt, à 57 ans, par le biais de la « rupture conventionnelle ».

« En 2007 et 2008, nous avons eu beaucoup de personnes qui sont parties à 57 et 58 ans dans le cadre du dispositif carrières longues », ajoute Marjorie Gambade, responsable des ressources humaines.

Alain Clavaud (CGT) a fait, lui aussi, ses calculs. « Depuis décembre 2004, nous avons eu 117 départs à la retraite à l’âge de 56 et 57 ans et, dans la même tranche d’âge, 97 départs en maladie, invalidité ou incapacité. Je crois que ces chiffres sont assez parlants ».

Selon le représentant syndical, le seul fait de travailler en 3X8, ce qui est le cas à Dunlop, est pénible. « Faire la nuit, ce n’est pas très marrant, dit-il. De toute façon, quand on fait un travail manuel, on ne doit pas aller au-delà de 57 ans ».

Jean-Pierre Bobko (CFDT) tient à peu près le même discours tout en reconnaissant que les 650 salariés de Dunlop (+ 80 intérimaires) ne sont pas tous soumis à la pénibilité.

« Si je regarde mon cas personnel, je ne peux pas dire que je fais un travail pénible. Je ne fais pas les 3X8 et je me sens privilégié. C’est pour les autres que je me bats ».

Article publié le 19 septembre 2010.


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