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A Moulins : ca va mal !

 BOSCH MOULINS

Les négociations annuelles obligatoires (NAO) sur les salaires ont été, pour les organisations syndicales, une « non négociation ». Pas d’évolution des salaires et un rendez-vous proposé en juin 2010. La CGT n’a pas apprécié et un arrêt de travail programmé le 17 novembre dans les sites du groupe en France.

La tension est vive dans les sites du groupe Bosch en France. Et la crise n’est pas pour les syndicats le seul élément qui influe sur la gestion du personnel : « depuis la fusion, dans le groupe nous assistons à des suppressions d’emplois, des fermetures de sites, du chômage, des congés imposés, une dégradation des conditions de travail, de plus en plus de pression pour avoir toujours plus de productivité. Ca suffit ! »

C’est dire si à la sortie de la première réunion des NAO, le 27 octobre dernier, les syndicalistes faisaient grise mine « pour la direction, les NAO sont terminées : 0% d’augmentation et rendez-vous en juin 2010. Concrètement c’est au revoir et merci ».

Soit, mais il faudrait ajouter « à bientôt ». Car s’il s’agissait là de la première réunion, une seconde avait déjà été programmée au calendrier. Elle doit se dérouler le 18 novembre.

C’est d’ailleurs en vue de cette échéance que le syndicat CGT a appelé à la mobilisation le 17 novembre dernier.

Il faut noter que dans l’histoire récente de ce site, aucune manifestation ni grève n’avait été suivi dans le site d’Yzeure. En revanche, en ce 17 novembre, 90 % des 320 salariés avaient répondu à l’appel. C’est dire si la tension est vive.

 POTAIN MANITOWOK

Deux jours de mobilisation chez Potain Manitowok Moulins pour peser sur les procédures préliminaires à l’adoption du second plan de sauvegarde de l’emploi (PSE)

Le mardi 17 et le mercredi 18 novembre, les salariés de l’usine Potain-Manitowoc de Moulins étaient de nouveau mobilisés. Une réponse concertée entre les syndicats face au second plan social et à la procédure qui doit valider ce « plan », lequel se termine dans trois semaines.

Et à l’approche de cette échéance, les syndicats CGT et CFDT se montrent inquiets. C’est cette inquiétude qui a fait émerger cet appel à la grève au sein des trois établissements (Moulins, Charlieu, La Clayette). Une grève « tournante » avec deux heures de débrayage quotidien durant ces deux journées d’action.

Pour l’intersyndicale, la mobilisation a évidemment pour premier objectif de peser sur les négociations et de remonter les revendications majeures : « amélioration de l’indemnisation du chômage partiel, une formation qualifiante, l’amélioration du contenu du « PSE », et la sauvegarder l’emploi et les trois usines françaises ».

Le 19 novembre, une assemblée du personnel doit se dérouler.

 LE SERRURIER JPM



Quarante emplois perdus à la fin de l’année, 80 autres d’ici 2011. JPM n’a peut-être pas fini de manger son pain noir. Un nouveau plan pourrait lui pendre au nez.

Les annonces d’Assa Abloy ne diffèrent pas. Elles sont toutes le prélude à un plan de restructuration ou à sa mise en place. La dernière en date du numéro un mondial de la serrurerie confirme cette règle.

Le groupe suédois a dévoilé un nouveau plan qui conduira « à la suppression de 1.100 emplois dans des pays à coûts élevés ». Quinze sites sont concernés. La moitié fermerait, l’autre deviendrait usine d’assemblage. C’est en tout cas la voie déjà tracée pour JPM, à Avermes, affirme la CGT :

« Les grandes séries seront découpées, fabriquées, montées et emballées en Chine. Elles arrivent directement dans le magasin expédition à Moulins. Les séries à la commande et spéciale, qui faisaient aussi la force de JPM, seront sous-traitées à GMD (Saint- ??tienne). Tous les outilleurs, sauf un, seront licenciés et les machines quitteront progressivement notre usine. Trois machines de découpe pour la fabrique des pièces de l’anti-panique (un tiers du chiffre d’affaires de JPM) seront expédiées en décembre à GMD. Notre avenir, c’est l’assemblage ou la fermeture ».

La fermeture, le mot est lâché. Dans l’usine avermoise amputée d’une cinquantaine de départs volontaires, l’effectif sera encore amoindri. Le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) prévoit quarante licenciements avant décembre et quatre-vingts autres en 2010 et 2011.

Le site comptera 180 salariés au terme de ce PSE et une trentaine de commerciaux qui graviteront autour : « Notre usine est fragilisée. Toute la fabrication sera externalisée en 2011. On ne sera plus un site stratégique du groupe. Du jour au lendemain, le couperet pourra tomber ».

La dernière restructuration annoncée par Assa Abloy n’a pas ciblé les sites menacés et restructurés : « Mais on peut toujours s’attendre au pire. C’est une habitude dans la maison. ??ric Beaudru, ancien directeur de JPM, avait polarisé sur la baisse des stocks. Son successeur, Gérald Bauza, avait mis en place le départ volontaire d’une cinquantaine de salariés. Et sous la direction de l’actuel patron du site, Gilles Bernigaud, 132 licenciements ont été prononcés. ?? tour de rôle, ils ont pressé sur le citron. Et bientôt, il n’y aura plus de jus. Dans ce cas, on jette le fruit à la poubelle ».

Les salariés ne manquent de jus actuellement. Ils travaillent depuis fin septembre en modulation haute (jusqu’à 39 heures par semaine, voire 41 heures avec les heures supplémentaiores). Une trentaine d’intérimaires sont toujours employés sur le site :

« La direction explique cette forte activité par un retard accumulé lors des mouvements sociaux. La raison est ailleurs. Les cinquante départs volontaires n’ont pas été compensés ».

6.000 m2 sont libérés de toute activité sur le site. La direction de JPM, engagée dans une convention de revitalisation, a dégagé 114.000 euros pour l’implantation d’une nouvelle entreprise. Avec une priorité au secteur de la mécanique. L’usine est devenue surdimensionnée :


« On la vide de ses salariés, puis de ses machines. Mais à un moment, il n’y aura plus rien à vider ? ». Assa Abloy a annoncé le même jour l’acquisition du chinois Pan Pan, le plus grand fabricant de portes d’acier sécurisées de Chine (4.000 salariés).

Article publié le 25 novembre 2009.


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